Filiale du Groupe Bouygues, Bouygues Construction est présent dans tous les secteurs du bâtiment (logements, bureaux, industrie, équipements publics), représentant près de 78% du chiffre d’affaires du groupe, pour plus de 58 000 collaborateurs.
Après 38 ans passés dans le groupe, Alain LOYER est Directeur Général Adjoint de Bouygues Bâtiment France Europe, chargé des filiales constructions dans le Nord-Est et le Sud-Est de la France ainsi qu’en Europe centrale. Il a débuté en tant qu’Ingénieur de chantier et a notamment travaillé en Afrique du Nord, en Asie et en Suisse.
Votre histoire, votre entreprise
Avez-vous une image, métaphore ou citation qui illustre le mieux selon vous votre entreprise ?
S’il y a un mot qui décrit le mieux notre entreprise, c’est le verbe “servir”.
Notre mission principale est de répondre aux besoins de nos clients, tout en satisfaisant les collaborateurs et les actionnaires. Nous n’avons pas de produit à vendre, nous existons uniquement grâce à nos clients. Il faut donc les satisfaire au mieux.
De plus, l’épanouissement des collaborateurs est primordial afin qu’ils apportent toute leur motivation au profit de cet écosystème.
Il y a une formule que j’aime, de Martin Bouygues :
Selon vous, quels seraient les 3 enjeux stratégiques majeurs de votre entreprise et pourquoi ?
Nous avons adopté une baseline depuis quelque temps : “responsable et engagé”.
Nous voulons participer activement aux enjeux actuels, que cela soit en matière de santé et sécurité au travail, mais également en matière de stratégie climat.
C’est un engagement stratégique fort : nous ne cherchons plus à bien faire, mais à mieux faire. Cela passe par la mesure, au quotidien, de la qualité et de la performance de nos produits. Le but est de prendre en compte les attentes de toutes les parties prenantes.
Enfin, notre nouvel enjeu est celui de la maîtrise de la data, afin d’accompagner la réflexion sur les enjeux précédents.
Dans le cadre de vos enjeux d’engagement et de responsabilité, avez-vous mis en place une pratique dans ce domaine ou avez-vous démarré un chantier de travail à ce sujet ?
Les chantiers sont multiples, qu’ils soient au niveau de la responsabilité sociétale ou environnementale. Chacun de nos ouvrages est unique, nous avons donc une responsabilité très importante concernant l’après-vente.
Pour optimiser la qualité de notre engagement environnemental, nous avons enclenché un chantier de plus d’un an, afin de comprendre notre consommation de carbone sur nos chantiers. Pour cela, nous formons l’ensemble des collaborateurs, du compagnon au directeur général, afin que tout le monde comprenne l’objectif d’une réduction de 30% sur la consommation de carbone.
Pour la réalisation de cet objectif, nous privilégions l’utilisation du bois local plutôt que du béton dans nos chantiers. Nous agissons également sur la gestion de nos déplacements quotidiens et sur notre consommation d’énergie.
En tant que chef d’entreprise, quel(s) conseil(s) aimeriez-vous partager à vos pairs entrepreneurs pour saisir le rebond de 2021 ?
Le rôle d’un dirigeant, c’est avant tout d’anticiper les demandes de l’ensemble des parties prenantes. Finalement, ce n’est pas un conseil spécifique à cette situation, c’est un effort à faire au quotidien !
Par exemple, dans le bâtiment, il faut sans cesse imaginer comment les besoins des utilisateurs, riverains et investisseurs vont évoluer dans les années à venir. En effet, les projets que nous livrons aujourd’hui, nous les avons imaginés il y a 3 ou 4 ans. La crise du Covid-19 nous encourage à trouver des solutions pour raccourcir ce délai d’adaptation.

Sous la forme d’une analogie, d’un proverbe ou d’un personnage, comment présenteriez-vous les PME et ETI de demain ?
Ils sont les bâtisseurs des cathédrales du XXIème siècle.
J’aime beaucoup cette analogie, car une cathédrale est une somme de détails. Chaque PME et ETI, experte dans son domaine, participe à l’édification de la cathédrale et la richesse de notre environnement résulte de cette somme.
Qu’attendez-vous des nouveaux collaborateurs qui rejoindront votre entreprise ?
En premier lieu, le sens de l’équipe ! Aujourd’hui, personne ne peut se vanter de savoir construire un bâtiment de bureaux seul. Le bâtisseur a besoin d’architectes, les architectes ont besoin d’ingénieurs, etc.
Derrière cela, ce sont la créativité, la capacité d’écoute et l’éthique qui sont importantes.
Par exemple, un chirurgien connaît ses besoins en tant que médecin, mais ne sait pas nécessairement les traduire en termes d’architecture : c’est ici que nous devons être capables d’intervenir.
C’est de cette richesse de points de vue que naissent les projets réussis, ceux qui seront les mieux adaptés aux attentes de tous les utilisateurs.
Ensuite, il faut savoir bien faire du premier coup. Je crois que l’exploitation de la data peut grandement nous aider sur ce point.
Qu’apporte aujourd’hui votre entreprise pour attirer et fidéliser ces futurs collaborateurs ?
Nous avons la chance d’être une grande entreprise. Nous mettons donc en avant la possibilité de faire un parcours diversifié dans des équipes qui partagent des valeurs communes. Chaque collaborateur a l’opportunité de changer son cœur de métier au cours de sa carrière. Notre rayonnement international nous permet également de leur offrir une grande mobilité.
Vos engagements aux côtés de l’Entreprise DU FUTUR
Qu’attendez-vous de l’Entreprise DU FUTUR et de cette dynamique collective de dirigeants de PME et ETI ?
Il faut anticiper l’avenir grâce à une vision. Pour avoir une vision claire de l’avenir, il faut savoir confronter ses idées à d’autres entrepreneurs et chefs d’entreprises, et ce, de manière libre, sans concurrence. Il faut apprécier le partage de bonnes pratiques pour progresser collectivement et individuellement.
L’Entreprise DU FUTUR, c’est la richesse de l’ensemble des membres regroupée au travers des différents échanges.
Prévoyez-vous d’être présent à la prochaine édition du Congrès Annuel de l’Entreprise DU FUTUR, le 1er juillet 2021 ?
Bouygues Bâtiment Sud-Est et Denis URCULLU, DGA Auvergne-Rhône-Alpes, seront présents sans aucun doute.
– Interview réalisée par Vincent FAVOT, Guillaume RIMAUD et Capucine BROUSSAUDIER, étudiants de l’EM Lyon Business School.