Interview de Dirigeant – Cédric SIMONIN

INTERVIEW DE DIRIGEANT – Cédric SIMONIN

1. Votre histoire, votre entreprise

Je vous propose de vous présenter, de nous parler de votre parcours et de votre entreprise.

Je m’appelle Cédric SIMONIN, j’ai 49 ans. Je fais partie du groupe Vivialys, dont je suis un des 3 fondateurs. Il y a 20 ans, nous avons créé cette organisation qui regroupe plusieurs entreprises de construction, ainsi qu’un aménageur foncier.
Nous construisons environ 1300 logements par an, pour un chiffre d’affaires qui flirte avec les 200 millions d’euros. Nous comptons un peu moins de 400 collaborateurs.
Nos zones de prédilection sont l’Est de la France (de Strasbourg à Dijon), la région Rhône-Alpes (de Lyon à Annecy), ainsi que l’aire urbaine de Toulouse. Le berceau de l’entreprise est en Alsace.

Comme pour tant d’autres, l’histoire de notre entreprise est une histoire d’hommes et de rencontre. Sur les bancs de l’École Supérieure des Professions Immobilières, j’ai rencontré celui qui m’a donné envie d’entreprendre et de concrétiser NOTRE vision de l’habitat. En 1999, nous faisons naitre, avec un 3ème complice, une 1ère marque de maison individuelle. Dans la foulée, un concept – innovant à l’époque – de maisons individuelles groupées voit le jour, puis 4 ans plus tard la marque de promotion verticale que je dirige aujourd’hui. De réalisations en réalisations, le Groupe a pris de l’envergure. Un sacré parcours, bien des rebondissements, une belle aventure humaine. Au-delà de ça, ce qui me réjouit ce sont les valeurs humaines et la charge émotionnelle liées à l’acte de bâtir des lieux de vie sains, confortables, durables et transmissibles aux générations à venir. Et quand on l’exerce avec sincérité et responsabilité, ce métier révèle des grandeurs magnifiques.

L’Entreprise DU FUTUR a pour but de créer de la « confiance » entre dirigeants. Pour vous, qu’est-ce que signifie cette notion au sein de votre entreprise ? 

La confiance marche sur deux pieds et se construit pas à pas. Elle repose sur la raison et l’émotion ensemble, quelle que soit la cible. Collaborateurs, clients ou institutionnels, il faut en permanence composer avec cette dualité.

Nous vivons actuellement, et ce, depuis quelques années, dans une crise de sens qui a été accentuée par la crise sanitaire, l’émergence des fake news, etc.
Les gens se posent de plus en plus la question du sens, du « pourquoi les choses sont ainsi faites ».

De ce fait, donner du sens aux choses permet de créer les conditions favorables à l’adhésion et donc à l’acceptation de mener une action ensemble et dans le même sens.

Cette vision doit elle-même engendrer un projet d’entreprise et un plan d’action. On dit souvent que « la vision sans action est un rêve et que l’action sans vision est un cauchemar ».

Quelle vision avez-vous de l’entreprise de demain ? 

Pour moi, l’entreprise de demain sera celle qui aura su développer une culture d’entreprise forte.

Cette culture d’entreprise va permettre de faciliter les réorientations stratégiques et les changements organisationnels qu’elles impliquent. Elle est aussi nécessaire pour s’adapter aux évolutions rapides et incessantes liées à une multitude de facteurs.
La culture d’entreprise doit aussi intégrer le caractère collectif de l’organisation, qui est pour moi essentiel au succès. Je dis souvent « développez la bonne culture d’entreprise et les résultats suivront ».

L’entreprise de demain devra également lutter contre l’immobilisme ou pour éviter son déclin. Toute organisation se dirige vers un déclin inéluctable si l’entreprise ne prépare pas le changement au moment où elle est en réussite. C’est lorsque tout fonctionne bien qu’il faut savoir se dire « il faut que je change ».
Tout est cyclique, notamment en entreprise. Il y a toujours une phase d’apprentissage, de croissance, puis de déclin. Ma conviction est donc de modifier son jeu lorsque l’on est au sommet : réévaluer sa stratégie, recruter de nouveaux talents, etc.
Finalement, l’une des principales responsabilités du chef d’entreprise est de savoir trouver le bon timing.

L’entreprise de demain devra développer « la culture de l’apprentissage » : apprendre, désapprendre et réapprendre. Il n’y a pas de changement sans apprentissage.
Les leaders sont des éducateurs. Notre rôle est de transmettre.
Pour moi, les entreprises performantes ne sont pas celles qui croient en l’excellence, mais celles qui croient uniquement en l’amélioration et au changement continu.
Le succès est le résultat d’un engagement à long terme qui vise à entretenir l’excellence.

En tant que chef d’entreprise, quel(s) conseil(s) pourriez-vous transmettre à vos pairs entrepreneurs pour surmonter cette crise sanitaire ?

Développer son leadership est indispensable dans les périodes mouvementées ! Les collaborateurs ont besoin d’un capitaine.
Un bon capitaine se doit de travailler sur lui-même, la première personne sur laquelle il a de l’emprise.

Cela suppose de se focaliser de façon constructive sur ce qu’on appelle les principes de « l’intelligence émotionnelle ». Peut-être la forme d’intelligence la plus importante pour gérer une entreprise.
Il faut savoir combiner ses expériences dans le temps en une vision cohérente du « moi authentique ». Cette notion d’authenticité est essentielle en cette période, laquelle authenticité engendre la confiance.

Un bon capitaine doit également s’ouvrir sur l’extérieur. Se focaliser sur les autres, c’est ce qu’on appelle « l’empathie ».

Les personnes qui font preuve d’empathie sont entrainantes et donnent envie de s’impliquer. Ce sont des “leaders naturels”.

Un bon capitaine se focalise sur le reste du monde, sait écouter pour poser les bonnes questions. Il fait aujourd’hui des choix dont il sent les bienfaits potentiels pour l’avenir.

S’intéresser au monde et le comprendre ouvre des champs plus grands pour bâtir des stratégies justes et organiser l’entreprise.

2. Votre engagement aux côtés de l’Entreprise DU FUTUR

Qu’attendez-vous de l’Entreprise DU FUTUR en tant que membre du Programme Présidents ? 

Entreprise DU FUTUR est l’une des meilleures initiatives que j’ai pu voir ces dernières années. Elle a été faite de manière très simple, très professionnelle, avec beaucoup d’intelligence, de simplicité et de bienveillance. C’est une communauté avec une conjonction de valeurs portées par des personnalité d’horizons différents.
Ce qui a motivé mon adhésion, c’est précisément l’intitulé « Entreprise DU FUTUR ».
D’un côté la dimension pragmatique, gestionnaire et organisationnelle de la notion d’entreprise. De l’autre, la projection, l’anticipation et pourquoi pas la prospective qui sont autant de nécessités absolues pour conduire toute entreprise vers sa réussite.
J’en attends aussi que nous soyons porteurs de messages forts et enthousiasmants pour les futurs entrepreneurs et les collectivités avec lesquelles nous travaillons tous les jours.
J’aimerais aussi que ce « club » ait pour objectif de produire des visions et des modalités d’actions qui sortent de l’ordinaire. Mettons-nous ensemble pour bouger les lignes et gagner de nouveaux horizons !
Pour finir, j’ai été très agréablement surpris par la manière dont Alban GUYOT, le Directeur Général d’Entreprise DU FUTUR, a pensé les événements qui vont jalonner cette année. J’ai trouvé ça très intelligemment fait, avec une vraie vision de chef d’entreprise.

Dans le cadre de votre adhésion, prévoyez-vous d’être présent à la prochaine édition du Congrès annuel de l’Entreprise DU FUTUR, prévue le 1er juillet 2021 ?

Oui, bien-sûr, j’y serai présent.