Interview de dirigeant – Sarah VAQUANT

Interview de dirigeant - Sarah VAQUANT

1. Votre histoire, votre entreprise

Je vous propose de vous présenter, de nous parler de votre parcours et de votre entreprise.

Je suis Sarah VAQUANT et je dirige la filiale Motovario France depuis près de 9 ans. Motovario est une société qui fabrique des moteurs, des réducteurs et des variateurs de fréquences. C’est une structure française qui existe depuis plus de 25 ans et qui est une filiale d’un groupe italien depuis 2008.

J’ai pour ma part toujours évolué dans des environnements techniques en tant que femme, depuis ma sortie d’école. J’ai toujours eu une appétence pour le secteur commercial et pour les relations humaines, qui vont pour moi de pair.

Aujourd’hui, nous sommes une vingtaine de collaborateurs commerciaux et magasiniers. Notre point d’honneur est la proximité client et la réactivité. Pour moi, livrer le client de manière efficiente c’est d’abord bien comprendre toute sa chaîne de valeur. Il faut savoir créer un lien entre client, partenaire et collaborateur.

Lors de mon parcours chez Motovario, j’ai eu l’occasion de développer notre activité en Algérie. J’ai été pionnière en la matière car Motovario n’avait encore jamais approché ce pays commercialement. Ce n’est pas toujours facile de développer une activité dans un environnement que l’on ne connaît pas, mais j’ai su faire preuve de patience. Il ne faut pas vouloir avoir des résultats du jour au lendemain.

Il faut savoir persévérer,

être pugnace.

L’Entreprise DU FUTUR a pour but de créer de la « confiance » entre dirigeants. Pour vous, qu’est-ce que signifie cette notion au sein de votre entreprise ? 

Pour qu’il y ait confiance, il faut il y ait du lien. On ne peut pas instaurer un climat de confiance sans se connaître.

Comment arriver à développer ce lien me direz-vous ? Il faut simplement dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. Il faut aussi tendre vers la création d’un lien plus qualitatif au sein de son écosystème. Créer du lien permet de se créer des opportunités, finalement.

Pour la fidélisation, c’est la même chose. Il faut essayer de créer de la confiance pour arriver à construire une relation pérenne.

C’est d’ailleurs ce que j’ai aimé dans l’Entreprise DU FUTUR, que j’ai découvert l’année dernière, en janvier. Vous avez cette qualité-là, vous réussissez à créer plus de confiance et donc, du lien entre pairs. Et c’est appréciable en cette période.

Quelle vision avez-vous de l’entreprise de demain ? 

Je pense que les PME et ETI de demain doivent mettre l’accent sur la formation et notamment sur la formation continue. J’ai moi-même travaillé dans de grands groupes, j’ai donc eu la chance d’y avoir rapidement accès.

La formation continue est ce qui va permettre à nos collaborateurs de comprendre la stratégie de l’entreprise pour pouvoir s’y impliquer. 

Notre devoir civique est de former nos collaborateurs, afin qu’ils soient employables.

C’est notre devoir civique de former nos collaborateurs, afin qu’ils soient employables, quoi qu’il arrive.

Quand je suis arrivée chez Motovario, j’ai dit que mon objectif était de rendre employables mes salariés pour qu’ils puissent trouver du travail à tout moment. Ça a beaucoup choqué au début car ils se demandaient si je préparais leur sortie. Au contraire, il est simplement de mon devoir de leur donner accès à la formation continue, pour les faire monter en compétences.

Chaque année, nous réalisons notre plan au mois de janvier, pour mettre à disposition des employés tous les moyens disponibles pour avoir accès à la formation. Il est important de réaliser la liste des compétences de chacun, pour pouvoir bien les identifier et les doubler. En cas d’absence, nous trouvons les ressources nécessaires pour les couvrir et continuer à faire fonctionner notre structure.

 

Quel est l’objectif de chaque PME ? Tout simplement la pérennité. Et pour qu’il y ait pérennité, il faut qu’il y ait formation continue et que la gouvernance soit l’un de ses points forts.

Je pense que l’entreprise de demain doit savoir se tenir prête à affronter toute crise sanitaire. Chez Motovario, nous étions déjà prêts. Tout était organisé, notamment en termes de digitalisation.

Les PME et ETI de demain doivent avoir une vision stratégique, afin d’identifier leur mission principale et leurs plans d’actions, pour pouvoir anticiper et faire face à toute problématique inattendue. 

 

En tant que chef d’entreprise, quel(s) conseil(s) pourriez-vous transmettre à vos pairs entrepreneurs pour surmonter cette crise sanitaire ?

Ma priorité, c’est miser sur l’humain.

Chez Motovario, la sortie du premier confinement a été extraordinaire. J’ai fixé à mes collaborateurs un objectif : arriver à fournir le même rendement et chiffre d’affaire que les 4 mois précédant le début de la crise. Un objectif peut-être ambitieux, mais tout le monde s’est investi à fond et nous l’avons atteint.

Bien sûr, tout n’est pas toujours facile mais nous échangeons beaucoup. Ma porte est toujours ouverte pour permettre le partage entre collaborateurs.

J’en reviens donc à l’importance du lien en entreprise. Il faut partager sa vision et ses objectifs pour pouvoir évoluer dans un environnement de confiance.

Chez Motovario, le télétravail est aujourd’hui pratiqué un jour sur deux. Personne ne souhaite travailler à nouveau à distance 100% du temps. Le premier confinement a été très mal vécu et nous ne souhaitons pas réitérer cette expérience.  L’important est de ne pas s’isoler et de garder un lien fort.

2. Votre engagement aux côtés de l’Entreprise DU FUTUR

Qu’attendez-vous de l’Entreprise DU FUTUR en tant que membre adhérent ?

Sortir de mon isolement. Je pense me sentir mieux psychologiquement grâce aux moments de partage orchestrés par Entreprise DU FUTUR. J’ai participé à quelques Lives d’Entraide entre dirigeants qu’Alban GUYOT avait organisé. Ça m’a conforté dans l’idée que je n’étais pas seule. J’ai compris que les outils et solutions que j’avais mis en place avait été aussi abordés par d’autres entreprises. J’ai pu partager les problématiques auxquelles j’étais confrontée et j’ai compris qu’elles avaient aussi été vécues par d’autres dirigeants.

Ce que j’aime chez Entreprise DU FUTUR, ce sont les éclairages que vous pouvez apporter. Trois des témoignages de votre Congrès l’année passée m’avaient vraiment frappée, notamment ceux de Julia DE FUNES, de Garry GASPAROV et de Franky ZAPATA. Ce sont des personnes vraiment inspirantes. Ces témoignages m’ont beaucoup enrichie et j’ai été franchement bluffée par la qualité des intervenants.

Dans le cadre de votre adhésion, prévoyez-vous d’être présente à la prochaine édition du Congrès annuel de l’Entreprise DU FUTUR, prévue le 1er juillet 2021 ?

Oui bien-sûr, avec grand plaisir !